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LUXURY TALK - Charline NICOT

Charline Nicot, aujourd’hui commerciale dans le secteur viticole, nous partage ses nombreuses expériences dans des Maisons de luxe et nous parle notamment de son expérience en marketing opérationnel au sein de la Maison Hermès.






Pourriez-vous s’il vous plaît vous présenter et nous parler de votre parcours ?


Je suis Charline Nicot, j’ai étudié les langues étrangères appliquées à la Sorbonne et en arrivant à Paris, j’ai eu l’opportunité de travailler dans une boutique Tag Heuer, Maison horlogère du groupe LVMH. Au sein de cette Maison, j’ai été assistante de vente puis conseillère de vente.


J’ai par la suite effectué un stage en tant que conseillère de vente chez Guerlain avant d’intégrer l’emlyon. Lors de mes années d’études à l’emlyon, j’ai eu l’opportunité de réaliser un stage dans le secteur de la joaillerie au sein de la Maison Hermès, dans le domaine du marketing opérationnel. Enfin, j’ai découvert la Maison Louis Vuitton lors de mon stage de fin d’études dans le domaine du développement produit accessoires textiles féminins, avant d’effectuer une nouvelle expérience au sein de la Maison Hermès dans le développement produits, toujours dans le secteur de la joaillerie.


Aujourd’hui, je me suis réorientée vers le vin et je suis actuellement en alternance dans un château en tant que commerciale.


Est-ce qu’une Maison vous a marquée plus que les autres et si oui, pourquoi ?


Toutes les Maisons m’ont marquée d’une façon différente mais je dirais qu’Hermès m’a particulièrement touchée par ses belles valeurs, notamment liées à la qualité des produits. De plus, au sein de la division joaillerie dans laquelle j’ai eu l’opportunité de travailler à deux reprises, l’esprit était très start-up et j’ai beaucoup apprécié cet aspect. Le fait d’avoir travaillé deux fois au sein de cette division m’a permis de voir l’évolution d’un métier et d’une équipe car la joaillerie Hermès a beaucoup évolué entre mes deux expériences.


Quelles étaient vos missions principales lors de votre expérience en marketing opérationnel ?


Mes missions étaient principalement liées à la formation et à l’expérience client. Concrètement, je préparais des fiches produit avec un discours commercial, des points clés et le storytelling associé pour aider les vendeurs. De plus, je les formais en créant par exemple des jeux de cartes où les vendeurs devaient trouver l’intrus. Étant donné que j’avais moi-même été conseillère de vente, je savais ce dont les vendeurs avaient besoin et quels éléments pouvaient les aider, ce qui a rendu mes missions très intéressantes.

Enfin, j’ai également beaucoup aimé faire du merchandising lors des showrooms.






Quels sont selon vous les enjeux de demain pour l’industrie du luxe ?


Deux enjeux principaux ont été mis en évidence par la crise du covid. Le premier est lié au fait que les Maisons se reposaient beaucoup sur leur clientèle étrangère, notamment chinoise, ce qui a pu leur porter préjudice lors de la crise sanitaire. L’enjeu est alors de moins se reposer sur des pays en particulier.


Le deuxième enjeu qui me semble central et qui a également été révélé par la crise sanitaire est lié à la digitalisation des Maisons. Le télétravail et la digitalisation en général ne faisaient pas du tout partie de la culture des Maisons de luxe du fait de la tradition du présentiel. Les Maisons ont donc dû s’adapter et doivent toujours instaurer de nouveaux modes de fonctionnement dans le secteur du digital.


Quels conseils donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent s’orienter vers le secteur du luxe ?


Tout d’abord, je tiens à souligner que le fait de ne pas avoir de contacts dans le luxe n’est pas un frein. Evidemment, des contacts aident mais si vous n’avez pas de contacts, la persévérance paie. Pour ma part, j’ai eu quasiment tous mes postes en postulant par le biais des sites internet des Maisons.


De plus, il ne faut pas que vous souhaitiez travailler dans le secteur du luxe seulement parce que les produits vous font rêver. Le luxe apporte de la rigueur, de l’organisation et de l’humilité mais n’est pas un secteur de rêve dans lequel vous vous achèterez des sacs Hermès ou Louis Vuitton tous les jours.


Je pense également qu’il est préférable de commencer par un poste de vente pour être au contact des clients et mieux comprendre les produits. Pour travailler par la suite dans le marketing, mon expérience en vente m’a beaucoup apportée.


Enfin, il est indispensable de se renseigner sur les différentes Maisons, sur la concurrence, sur les défilés si vous êtes intéressés par le monde de la mode et ne pas hésiter à contacter des professionnels du secteur qui seront ravis de vous partager leur expérience.


Réalisé par Lisa Laforet

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