De l’agitation New-Yorkaise aux plaines sauvages d’Afrique du Sud, en passant par la mer Egée, nous vous proposons aujourd’hui de découvrir quelques-uns des chefs d’œuvres architecturaux qu’accueille cette planète. Ces villas sont un concentré de luxe, d’élégance et de design. Parfois lieu de retraite, parfois lieu d’opulence, elles ont chacune leur particularité mais ont pour point commun de susciter le rêve et l’émerveillement. Le détour est mérité, et la présentation de ces 9 villas d'exception est surtout l’occasion de découvrir un aspect du luxe souvent oublié : l’immobilier.
L’enneigée
L’Ultima Crans-Montana, c’est un concept : profiter d’une résidence ultra-luxueuse à la montagne avec tous les services d’un hôtel 5*. Ces escapades enneigées sont proposées par Max-Hervé Geore et Byron Baciocchi qui développent depuis 2016 l’Ultima Collection, un panel d’hôtel et résidences à Gstaad dans les Alpes Bernoises. C’est en 2018 qu’ils lancent un complexe composé de deux chalets privatisables à Crans-Montana. Ces deux habitations indépendantes jouissent non seulement d’espaces intimistes mais aussi des prestations de la gamme Ultima : un concierge à disposition, un spa monumental de 1000m2, un chef à domicile…Côté décoration ? Architecture traditionnelle et lignes contemporaines se croisent, le bois se mêle au cuir et l’opulence côtoie le minimalisme, délimité parfois seulement par un mur.
La relaxante
L’histoire de cette maison, c’est celle d’une rencontre entre l’art et l’architecture. Loin du tumulte New-Yorkais, cette villa située à la périphérie d’un village historique de Long Island fut construite par l’architecte américain Norman Jaffe en 1971, mais elle est aujourd’hui le terrain de jeu de Daniel Arsham. Après avoir longtemps cherché le lieu parfait pour se reposer et pour que son concept Snarkitecture puissent s’exprimer, l’artiste s’est lancé dans un projet ambitieux de réaménagement de ce lieu d’exception. Bois poncé, carrelage remplacé, suite parentale réaménagée, des mois de travaux ont permis d’adapter la villa aux goût de la famille Arsham. Cependant, cette transformation avait un point d’orgue : ne pas dénaturer l’âme de la villa, ce que Daniel Arsham a réussi grâce à des plans orignaux du lieu, des photographies et les inspirations japonaises bien connues de son créateur Norman Jaffe.
L’intrépide
La Casa Brutale, imaginée par l’agence OPA (Open Platform for Architecture), associe minimalisme et nature, pour offrir à son propriétaire le spectacle majestueux que de la terre, l’air et l’eau. Cette villa libanaise qui surplombe la mer Egée, rompt avec l’architecture traditionnelle, tout comme le Corbusier en avait l’habitude au temps du « Brutalisme ». L’atout de l’édifice ? La piscine fait office de toit et grâce aux rayons du soleil, plonge l’intérieur de la maison dans un univers marin clapotant au rythme de l’eau. Terre et eau, Béton et Verre, Homme et Nature, voilà les cohabitations que met en avant la Casa Brutale.
La religieuse
San Francisco, un penthouse et un clocher. L’équation peut sembler étrange, le résultat n’en est que plus époustouflant. « The Clocktower Penthouse», surplombant South Park, a été vendu en novembre dernier au prix de 6 millions de dollar. Cette ancienne église reconvertie offre non seulement d’élégants espaces intérieurs sur quatre étages, mais aussi de larges et confortables terrasses extérieures, avec une vue imprenable sur la ville. L’espace est atypique et historique : construit en 1907 au-dessus d’une imprimerie, il aurait pu être rasé en 1930, si son propriétaire ne s’était pas opposé à un plan de rénovation urbaine. Aujourd’hui, l’imprimerie abrite plus d’une centaine de lofts, mais le penthouse a l’indiscutable avantage d’offrir à ses propriétaires une immersion dans l’univers d’Hugo Cabret grâce à sa pièce située au cœur de l’horloge.
La sauvage
Niché au coeur de la Kruger National Park en Afrique du Sud, Cheetah plains (plaines aux gépards) est un ensemble de lodge livré par le studio ARRCC alliant nature, avant-gardisme et inspirations sud-africaines. Chaque villa offre aux visiteurs une expérience éco-luxe, à la dynamique contemporaine : le béton crée des formes brutes, les éléments en acier Corten patinés et vieillis et en bois apportent de la chaleur, la décoration agrémentée de matériaux naturels et du travail d’artistes et artisans locaux offrent l’authenticité. On peut notamment cité le travail de Martin Doller, dont les lustres en verre soufflé à la main permettent un jeu de lumière sur les tables de la salle à manger, confectionnées par Pierre Cronje. Ainsi Cheetah Plains invite à une escapade reculée entourée d’une nature sauvage et luxuriante, au sein d’un lodge contemporain qui allie tradition et modernité.
Haut-Perché
A défaut d’avoir le monde à ses pieds, lorsque l’on s’infiltre dans le 432 Park Avenue, plus haute tour résidentielle privée de l’hémisphère nord, dessinée par l’architecte Uruguayen Rafael Vinoly, c’est New-York que l’on a à ses pieds. Le ciel semble en effet plus proche que la terre lorsqu’on atteint le 92ème étage et que l’on pénètre dans le penthouse le plus exceptionnel, le plus cher et le plus somptueux de New York. La décoratrice Kelly Behun en à fait un endroit lumineux, doux et intemporel grâce à une décoration dans laquelle s’exprime toutes les nuances du blanc. Lustres et tapis art déco, œuvres d’artistes connus et émergents (Dean Levin, David Choe ou Lynda Benglis), meubles contemporains et pièces vintages, l’architecte d’intérieure joue sur les associations pour atteindre l’excellence. Chaque pièce du penthouse offre une lumière et une vue imprenable, mais une pièce possède un charme particulier, presque mystique : une des chambre à coucher est décorée d’un revêtement mural bleu développé pour imiter le ciel nocturne de Manhattan. A la nuit tombée, les murs de la chambre semblent reculer et l’ensemble de l’intérieur semble suspendu au-dessus du paysage urbain. La quintessence du luxe s’exprime donc dans cet appartement perché au dernier étage du 432 Park Avenue.
L’intimiste
Non loin de Los Angeles, et du quartier chic de Beverly Hills, the Deerbrook House est un oasis de verdure qui offre calme et repos à ses habitants. La villa située sur les hauteurs de Brentwood Hills à des faux airs balinais autant dans la décoration que dans l’aménagement de son jardin. Le soleil californien inonde la maison à travers les grandes baies vitrées et vient habiller de lumière le mobilier sobre et design qui la compose. Le blanc règne en maître dans cette villa au style épuré. Épuré oui, mais loin d’être dénué de luxe : Suite parentale dont la salle de bain donne sur l’océan, jardin zen ou encore piscine, sont à découvrir dans ce pavillon intimiste.
L’insolite
Rendez-vous avenue Hector Otto à Monaco, à deux pas du jardin exotique pour découvrir une maison qui n’a pas son pareil. L’architecte Jean-Pierre Lott a conçu une villa troglodyte qui se veut respectueuse de l’environnement, conformément à la transition énergétique initiée par le prince Albert II. Ainsi, géothermie, énergie solaire et récupération d’eau de pluie sont au cœur du fonctionnement de la maison. Creusée dans la pierre, cette prouesse architecturale repose sur une analyse minutieuse des lieux de pénétration de la lumière et de la chaleur. Toujours plus insolite ? L’entrée se fait par l’intermédiaire d’une passerelle qui exploite une faille dans le rocher, le tout surplombant une piscine intérieure, inspirée des grandes nappes souterraines.
L'éveillée
Sur les côtes rocheuses et escarpées de Californie, la villa Serenity conte l'histoire d'une rencontre : une femme d'affaires passionnée par la musique, la méditation et la nature et un architecte de génie, Wallace E. Cunningham. Cette maison allie jeux de lumière et de transparence grâce à ses murs de verre, ses sols en béton brillant et ses panneaux en acier inoxydable. Immergée dans un environnement naturel, elle fait face à la mer et aux cyprès, et se veut la métaphore d'un papillon en éveil, une imagé poétique, qui lui sied bien. Cette villa contemporaine exprime finalement la volonté de ces créateurs : « créer un environnement de paix et de tranquillité qui intégrerait … la beauté, la nature, la simplicité, la conservation et le design ».
Réalisé par Noémie Lintz