Du haut de ses 320 mètres, il est le cinquième plus grand hôtel au monde, et résolument le plus luxueux de tous. Il a ainsi été nommé « Meilleur hôtel du monde » et « Meilleur hôtel du Moyen-Orient » aux ULTRAs (Ultratravel Awards), et de nombreux critiques lui ont attribué 7 étoiles, un record. S’il est un chef-d’oeuvre architectural, avec sa silhouette en voilier, il est surtout un symbole du luxe sans commune mesure de la ville de Dubaï. Découverte d’un palace grandiose et unique en son genre.
C’est à l’initiative du Cheik Mohammed Ben Rachid Al Maktoum qu’a été créé le Burj al Arab, qui souhaitait faire de Dubaï un haut lieu de l’hôtellerie de luxe. Tom Wright, l’architecte de ce joyau, souhaitait représenter le passé de la ville, construite essentiellement sur la pêche, tout en donnant au palace une architecture futuriste. Le chantier a dépassé toute commune mesure : il a fallu deux ans pour construire l’île artificielle sur laquelle l’hôtel est implanté, et trois ans pour finaliser la construction de celui-ci. Rien n’a été laissé au hasard : il fallait donner l’illusion que l’hôtel flottait sur l’eau, et son orientation a été étudiée pour que son ombre ne couvre pas la plage attenante. Au moment de son inauguration le 1er décembre 1999, Dubaï détenait grâce au Burj al Arab le palace le plus haut du monde.

Il est depuis un symbole du faste et de la démesure dubaïote : son aménagement intérieur, confié à Khuan Chew, décoratrice chinoise, représente les quatre éléments, et son style baroque, représenté par d’innombrables dorures, colonnes, sols de marbre, tapis précieux, a été pensé en fonction des goûts des Emiratis, qui représentent la moitié de la clientèle du palace. L’atrium, lui, est sa pièce maîtresse : une hauteur sous plafond de 180 mètres, une immense cascade, des aquariums, des colonnes dorées, des fontaines… Dès l’entrée, le ton est donné.

Les chiffres sont exubérants : une surface de 111 500 mètres carrés, 56 étages, 202 suites, neuf restaurants, quatre piscines, 1600 employés au service de la clientèle… La construction, elle, a coûté 7,8 milliards de dollars, et 3000 entrepreneurs et 3500 ouvriers ont travaillé sur le chantier. Le prix d’une nuit passée dans le palace s’en ressent : si les moins chères peuvent être réservées pour 2 500 dollars, une suite royale
peut coûter jusqu’à 140 000 dollars.
A ce prix, le palace tient ses promesses et exauce tous les souhaits de ses clients, qui se voient attribuer un majordome personnel disponible jour et nuit pouvant être sollicité via un iPad en or 24 carats prêté au début de leur séjour, bénéficient de produits pour le corps Hermès, d’un plafond fait de cristaux Swarovski dans l’un de ses nombreux restaurants, d’un héliport, d’une équipe de seize fleuristes, d’un choix de 17 oreillers au « pillow menu », ou encore du cocktail le plus cher au monde à la carte du bar et du plus grand seau à caviar jamais connu. Au Burj al Arab, rien n’est trop beau.

Mais la grande force du palace repose également dans communication, appuyée par ses collaborations avec des stars internationales, vitrines de sa démesure. Ainsi, Tiger Woods a pu faire une partie de golf sur l’héliport, à 212 mètres d’altitude, et Roger Federer et André Agassi s’y sont affrontés lors d’une partie de tennis.
L’hôtel n’oublie cependant pas de jouer sur l’émotion : il a mis en place un partenariat avec l’association Make-A-Wish pour réaliser le rêve de 15 enfants d’y séjourner. Les petits hôtes sont traités avec le même soin que les clients habituels, reflétant sa volonté de surprendre et de créer des moments uniques au monde. Le Burj al Arab se présente comme une invitation au rêve, et semble avoir atteint son objectif : contribuer à la réputation grandiose et fantasmatique de Dubaï.

Article rédigé par Pauline Paris