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Jean Larivière, Instants de vie et Fragments de luxe Partie 2


Les dessous du voyage : à la recherche de la photo parfaite

Jean Larivière part chaque année jusqu’en 2003 avec un budget qui lui est accordé par le malletier, une équipe réduite et la richesse du temps. C’est d’ailleurs un point qu’il souligne, il avait obtenu d’avoir le temps et chaque photographie est terminée seulement une fois qu’elle est bonne, il voulait avoir le temps de bien travailler.

Pour chaque cliché, un repèreur est chargé de trouver l’endroit où l’image préalablement composée par Jean sera prise. Préparer une image, c’est un moyen d’atteindre la perfection selon le photographe, alors il réalise toujours un croquis de base pour se représenter l’image, il y met côte à côte les objets imposés par Louis Vuitton et ceux qu’il a la liberté de choisir pour imaginer une composition avant de chercher l’endroit exact où placer tout cela. Après la question de l’endroit, vient la question de la lumière, le repérage définitif permet d’observer les nuances de lumière. Jean Larivière peut attendre des heures et des jours pour découvrir le jeu du soleil sur le paysage et saisir la bonne lumière, celle qui sublimera l’image.


Le photographe se retrouve même à aller au-delà de sa mission publicitaire et crée « l’œuvre Vuitton » au cours de ses voyages. Il dépasse alors le cadre de la campagne et ramène de ses voyages autant de photographies qu’ils le souhaitent. Ces dernières voient leur côté artistique relevé, ce n’est pas de l’art pur, mais elles tendent à l’être. Elles sont toujours inspirées du voyage mais il n’y a plus de bagages, simplement un « LV » glissé quelque part dans le cliché.

La maison de luxe a toujours été satisfaite de cette collection supplémentaire d’images. La première série se nomme Asnières et a été réalisée dans la maison de famille des Vuitton, la seconde révèle les tribulations d’un LV en Inde, puis d’autres séries ont suivi dont La Comète, une jolie coïncidence quand Jean Larivière découvre quelques années après l’avoir titrée ainsi, que la porte arrière de la maison de famille Vuitton à Asnières débouche sur la rue de la comète.


Jean Larivière au-delà de Vuitton

Si Jean Larivière a défini et insufflé la mythique « Âme du voyage » du malletier, son travail de photographe ne s’arrête pas là. Il signe d’autres campagnes pour des marques luxueuses comme Van Cleef & Arpels, Cartier ou encore Jourdan.

Cependant, depuis quinze ans, le photographe a arrêté les travaux de commande pour retourner à ses premiers amours : la photo artistique. Il se consacre désormais aux portraits, qu’ils soient humains (Sonia Rykiel, Philippe Starck) ou bien des natures mortes (Portrait du vent réalisé au Cap Horn, portrait de Las Vegas…). Ce qui n'empêche pas sa collaboration avec Louis Vuitton de ressurgir parfois. Pendant le confinement, par exemple, chaque semaine pendant six semaines, le Sunday New York Times a republié des photographies issues du travail de Jean Larivière pour la maison.

Ses photos ont donc atteint leur but : traverser les âges, être hors du temps.


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Interview et article réalisé par Noémie Lintz


Pour plus d'informations :

Des récits de voyage

Plus d'images


Crédits :

https://fr.louisvuitton.com/fra-fr/articles/lame-du-voyage

http://www.jeanlariviere.fr/labyrinthe.html

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