Le samedi 2 octobre, quelques membres de Lux’em ont eu l’occasion de rencontrer Axelle Loichot, Fondatrice du cabinet de conseil en bijouterie-joaillerie Le Sens du Détail, pour une visite thématique de Genève sur la haute joaillerie.
La rue du Rhône : carrefour du luxe genevois
La Rue du Rhône, à deux pas du lac de Genève, possède une renommée internationale par sa concentration de boutique de luxe devant lesquelles peuvent s’extasier petits et grands, admirateurs ou clients.
Au détour de notre balade, nous avons (re)découvert les iconiques Alhambra de Van Cleef and Arpels, les collections de la maison Genevoise Chopard, partenaire du Festival de Cannes, les créations somptueuses des maisons Adler et Boghossían, ou encore celles des diamantaires Graff et Harry Winston.
Grâce à Axelle Loichot, notre visite ne se limite pas aux vitrines et nous passons les portes de la boutique Bulgari, où Julien, un des Senior Client Advisor de la maison, est prêt à répondre à nos questions.
La maison Bulgari : une maison de joaillerie italienne audacieuse…
Bulgari a été créé en 1884 par l’orfèvre grec Sotíros Voúlgaris et appartient depuis 2011 au groupe LVMH. La société italienne, dont le siège est toujours à Rome, puise sa créativité dans ses racines comme l’illustre la célèbre bague B.ZERO1 qui représente le Colisée romain. Cette première bague unisexe, lancée par la maison à l’aube des années 2000, ce qui lui a d’ailleurs valu son nom (B pour bague, Zéro pour l’an 2000, 1 pour la première), est un bestseller écoulé à plus de 2 millions d’exemplaires, vingt ans après sa sortie.

Parmi les symboles chers à Bulgari, on retrouve le serpent qui fait partie intégrante de son identité depuis qu’Elizabeth Taylor l’a rendu célèbre en portant une montre en or à tête et queue de serpent dans le film Cléopâtre (1962). La maison a non seulement créé la collection Serpenti, dans laquelle la tête de serpent, les écailles et les mouvements d’ondulations se déclinent au gré des pierres précieuses, mais a aussi greffé la tête de serpent sur nombre de fermoir de ses pièces de maroquinerie.
Au cœur de la boutique de Genève, on retrouve même une colonne centrale qui semble parée d’écailles de nacre. Le serpent s’immisce partout chez Bulgari et permet entre autres dans la collection Serpenti d’explorer les assemblages colorés qui sont si chers à la maison et à ses clients.
…Qui ne cesse de se renouveler pour faire face aux nouveaux enjeux du secteur
Rencontrer Julien nous a permis d’en apprendre plus sur le profil des clients de la boutique et sur les challenges que peut rencontrer la marque. Pendant très longtemps, Bulgari était une marque où la pièce la moins chère ne descendait pas en dessous de 10,000€. Aujourd’hui les prix d’entrée ont baissé et la clientèle s’est donc ouverte mais l’audience reste « select ». Dans la boutique, les vendeurs sont tous Senior et leurs expériences passées leur ont appris à jongler entre les différents profils des clients, dont les achats peuvent varier de façon exponentielle d’un client à l’autre.
Aujourd’hui, Bulgari rencontre un défi majeur : attirer une nouvelle clientèle, plus jeune. Les égéries d’hier comme Elizabeth Taylor ou Gina Lollobrigida ne parlent plus et encore moins à une clientèle internationale qui a évolué (Les clients Moyen-Orientaux représentent une grosse part du chiffre d’affaires de la boutique de Genève), c’est pourquoi on peut voir de nouveaux visages émerger. Lily Aldridge ou Zendaya par exemple ont été les visages de la campagne B.ZERO1 Rock.

Pour continuer de séduire une clientèle locale, Bulgari organise aussi des évènements dans les lieux où se retrouve la jeunesse Genevoise, et en particulier les enfants de leurs clients, pour présenter les nouvelles collections. Enfin, dans la lignée de nombreuses marques de luxe, Julien nous expliquait que la venue d’influenceurs en boutique ou lors de journées occasionnelles avait tendance à doper la visibilité de la marque et les ventes.
Ainsi, Bulgari ne cesse d’explorer de nouvelles possibilité et compte bien s’appuyer sur ses atouts et ses succès antérieurs pour « rêver à de possibilités infinies » comme leur slogan le rappelle. Pour Lux’em, passer de l’autre côté du miroir, c’était déjà une occasion de rêver…
Réalisé par Noémie Lintz
Sources images :
bulgari.com